Les spécialités et les options cinéma du Lycée Mélizan en sortie au cinéma les 3 Palmes

(2023-2024)

Deux belles matinées passées ensemble pour voir deux grands classiques du cinéma avec tout d’abord Elephant Man de David Lynch de 1980 puis The breackfast Club de John Hugues de 1985. Des œuvres fort différentes mais qui ont marqué les années 80. Si le film de Hugues correspond parfaitement au thème du Tean Movie étudié en classe dans le programme, Elephant Man a été une révélation pour les élèves qui se sont débarrassés ainsi de leur a priori sur les films en noir et blanc. Outre l’émotion dégagée par cette œuvre sur le respect humain et l’appréhension de la différence, les élèves ont perçu la richesse d’une œuvre hors du commun. Les optionnaires ont ainsi pu réfléchir à la construction d’un personnage. Les élèves ont unanimement apprécié la valeur de ces deux films. Le plaisir d’avoir une belle salle de cinéma pour eux et de se retrouver pour une projection ne sont certainement pas pour rien dans leur enthousiasme. L’expérience continue donc et le contact aux salles de cinéma sera réitéré à de nombreuses reprises d’ici la fin de l’année…

M.Trapani et Mme Mallet

Grace à l’option ou à la spécialité cinéma, plusieurs films nous sont proposés au cinéma les 3 Palmes à la Valentine. Notamment cette année, nous en avons vus deux. 

 Elephant Man de David Lynch sorti en 1980. 

On pourrait être sceptique en se disant que le long métrage a 44 ans et qu’il est entièrement en noir et blanc mais bien au contraire il garde sa beauté, son message puissant et son intérêt.

En effet c’est un film poignant puisque malgré le visage et le corps totalement défiguré de cet homme que l’on appelle John Merrick, on se prend instantanément d’affection pour lui, peut-être parce qu’il nous fait de la peine inconsciemment ou tout simplement parce que c’est un personnage qui tente d’être lui-même, soit, serviable, bienveillant, affectueux, qui ne souhaite rien d’autre que de l’amour alors que la plupart l’utilise et se joue de lui. Je ne “spoilerai” aucun moment du film parce que c’est une œuvre cinématographique que l’on se doit d’apprécier pour la première fois sans en connaître vraiment les tenant et les aboutissants, simplement en se laissant bercer par l’histoire de ce jeune homme qui est à la fois tragique et heureuse mais qui permet une réelle réflexion et introspection.  

Breakfast club de John Hughes sorti en 1985. 

Ce long métrage est plus abordable pour n’importe quel adolescent puisqu’il met en scène des lycéens (ou du moins des adultes qui les jouent). En effet on retrouve les codes basiques du teen movie notamment par les personnages puisque se joue une histoire entre une populaire, un sportif, un intellectuel, un délinquant et une marginale. Chacun aura un rôle bien précis et qui se développera lors de leur rencontre pendant leurs heures de retenues. En effet d’une manière ludique ce film permet d’amener la réflexion car on a toujours des préjugés sur certains personnages qu’on associe à des thèmes. Cette œuvre vient complètement briser cette perspective pour tenter de montrer l’envers du décor ce qui permet de ne plus se moquer de ces personnalités ou de ne plus les dénigrer mais de les comprendre. Sans que l’on s’en rende vraiment compte, le long métrage ouvre l’esprit et introduit l’analyse sur les comportements de chacun pour inclure tous ceux qu’on rangeait dans des cases. Toutefois on retrouve cette notion légère de la comédie avec les histoires d’amour entre lycéens et les blagues entre eux ou face au directeur du lycée qui représente cette défiance de l’autorité, de l’enfant envers l’adulte, qui jalonnent cette production cinématographique. 

Avis et textes d’Eléna Lubrano

Le film Elephant Man (1980) réalisé par David Lynch raconte l’histoire d’un homme devenu bête de foire à cause de sa déformation physique, John Merrick. Or, c’est avant que M. Treves, un chirurgien expérimenté, ne le prenne en charge, dans le but de l’examiner. Sans vouloir trop en dire, ce film est un réel chef-d’œuvre : que ce soit au niveau du jeu d’acteur ou bien de la construction de l’image, il est remarquable. Mais avant tout, le plus spectaculaire est le génie du réalisateur qui nous fait transmettre un message qui est des plus importants dans la société actuelle, tout en nous donnant une émotion forte du début jusqu’à la fin du long métrage. En effet, plus d’un d’entre nous ont versé de chaudes larmes à la fin de la projection, et ce pour qui ce n’est pas le cas ont à coup sur le cœur et l’esprit marqués par cette histoire remplie de sens. 

Le film Breakfast Club (1985) réalisé et écrit par John Hughes raconte l’histoire d’un groupe d’adolescents radicalement différents qui se retrouvent le samedi au cours d’une journée de colle. Fidèle au genre du teen-movie, John Hughes brise cependant les barrières de ce genre en présentant des jeunes avant tout brisés par leurs démons, qui ne se limitent pas à leur étiquette. Ce huis-clos d’1h37, plutôt bien écrit, se compose de plusieurs longueurs, que la fin excuse largement. Au vu des rires dans la salle et des discussions qui ont suivi la projection, je pense qu’il est juste de dire qu’il s’agit d’un bon film sans prise de tête, avec une légèreté qui n’empêche pas une réflexion quant au paraître des adolescents.

Avis et textes d’Émilie Cavasse